















Directeur de la mission Région capitale auprès de Christian Blanc (secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale), Pierre Veltz, 63 ans, a été nommé délégué ministériel pour la mise en œuvre de la mission de préfiguration de la création de l'Établissement public de Paris-Saclay.
Guillaume Pasquier, conseiller au cabinet de Christian Blanc, est nommé chef de la mission de préfiguration.
Cette dernière se terminera avec la publication des décrets d’application créant l’Etablissement public d’innovation technologique et de développement économique de Paris Saclay. La loi correspondante à ces décrets devrait être soumise au Parlement avant l’été.
06.03.09
http://www.educpros.fr/detail-article/h/a042d1a948/a/pierre-veltz-nomme-delegue-ministeriel-pour-la-mise-en-oeuvre-de-la-mission-de-prefiguration-d.html
Le 29 avril prochain, le président de la république, Nicolas Sarkozy va dévoiler un métro automatique et sous-terrain qui reliera des grands pôles de la région parisienne.
Christian Blanc (secrétaire d’état au Grand Paris) détail aujourd’hui dans la presse un peu plus ce projet.
Le nouveau métro automatique
Son tracé sera annoncé par le président, le 29 avril, mais voici déjà quelques chiffres :
Les pôles important
Pour mieux comprendre les enjeux des transports en Ile-de-France, “sept à huit territoires à fort potentiel autour de Paris” ont été identifié :
Liaison TGV
Christian Blanc souligne l’importance que ces territoires soient bien connecté avec le TGV notamment : “Ces territoires doivent être articulés sur les autres métropoles françaises et sur le monde, c’est-à-dire qu’ils doivent être reliés aux aéroports et aux gares TGV.”
Enfin…
Est-ce le coup de pouce tant attendu pour le métrophérique, orbival aurait-il porter ses fruits ? Tant de questions aux réponses des franciliens qui galèrent tout les jours dans les transports en commun. En tout cas ce projet ne ressemble pas trop à celui de Christian de Portzamparc dont l’idée est de faire un métro au dessus du périphérique.
par Xavier Florin
Privilégier les organes de la métropole
Contesté sur son approche très spatiale de l’économie, Blanc l’a aussi été sur son projet de métro souterrain reliant Saclay à Versailles et Massy-TGV. Les spécialistes des transports se sont largement gaussés de ce projet pharaonique mais non chiffré qui «permettra aux Parisiens de venir acheter leurs légumes frais». Christian Blanc a laissé dire. Le petit métro de Saclay n’est en effet qu’un chaînon isolé, au sein d’un «schéma de transport beaucoup plus ambitieux». Un métro ou plutôt un réseau de métros (voir carte) faisant le tour de l’agglomération en moyenne couronne. Utilisant les projets déjà lancés comme la tangentielle nord. En activant d’autres comme la rocade sud de la SNCF.
Pour les habitants de l’agglo, c’est un renversement. Jusqu’à présent, le consensus poussait à la construction d’une rocade RATP reliant les terminus des lignes de métro en petite couronne (appelée Métrophérique par les uns et Arc Express par les autres). «Logique d’opérateur», rétorque Christian Blanc.
Le secrétaire pense, lui, «aménagement». Il ne s’agit pas seulement de résoudre les problèmes d’engorgement présents. Il faut se projeter dans l’avenir, et privilégier les «organes» de la métropole. Quitte à enterrer d’autres projets passant dans des zones plus peuplées. Métrophérique donc. Voire CDG express, cette ligne Roissy-Paris pour businessmen pressés, qui ne serait plus viable dans l’hypothèse d’une liaison directe entre l’aéroport et la Défense. Crédible ? Certains en doutent. La crise est venue brouiller les cartes.Grand Paris Libération
"On voit à travers ce Roissy-Orly via Massy et Versailles, se dessiner une boucle, à coup de tangentielles, ces liaisons en grande couronne portées par la SNCF en opposition à Métrophérique, et si chères à Jean-Paul Huchon, le président de la Région Ile-de-France, dont on connaît l’opposition à Métrophérique. Ce dernier aurait-il réussi à convaincre Christian Blanc, qui avait annoncé ses réserves sur Métrophérique, la solution de métro de rocade portée par la RATP et son président Pierre Mongin,défendue par les tenants de Paris-Métropole auquel Huchon adhère du bout des lèvres. et dont Orbival semble être la première concrétisation ? La région a bien inscrit Arc-Express dans le SDRIF, mais avec tant de mauvaise volonté, comme on l’a encore vu la semaine dernière.
Pourtant comme l’écrit Sibylle Vincendon dans Libération aujourd’hui, à propos du projet de tram-train de surface en grande couronne soutenu par la SNCF et de celui de métro souterrain de la RATP en petite couronne, « les deux sont en fait assez complémentaires. Mais il est douteux qu’on trouve assez de financements pour tout réaliser. » Certes les financements ne sont pas faciles à trouver, mais pourquoi les trouve-t-on pour quatre lignes de TGV et pas pour donner à la première métropole européenne des moyens de transports en commun digne d’une métropole de 11 millions d’habitants, et qui génère près d’un tiers du PIB du pays ? Cela ne mériterait-il pas de faire partie du plan de relance ? Améliorer et moderniser le matériel, c’est bien, mais le problème est plus encore lié à l’amélioration des infrastructures et à la nécessité de donner une réponse de « l’ampleur qu’ont eu en leur temps l’invention du métro plus celle du réseau express régional, le RER ». Patrick Devedjian, le nouveau ministre de la relance, qui déclarait en juin dernier aux Assises de la Métropole « La première chose, c'est de mettre les territoires à égalité. C'est-à-dire rechercher l'égalité en matière d'accès aux transports et aux voies de circulation qui sont les vrais vecteurs de la richesse. Certainement, et je suis d'accord avec ce qu'a dit Claude Bartolone à l'instant, les conseils généraux comme les communes voient très bien les lignes qui sont nécessaires, non seulement pour la vie quotidienne de chacun, mais aussi pour générer du développement économique » devrait ne pas être insensible à cette proposition... au moins pour le deuxième plan que d'aucuns prédisent déjà !
à suivre..."
20minutes.fr
«Ovni». Pour quoi faire ? Pour s’appuyer sur le «triangle de la connaissance», en clair éducation, recherche, innovation, afin de «créer plus de richesses». Là où 10 000 chercheurs américains font naître 100 entreprises par an, Saclay n’en produit que 10. Le cluster doit booster tout ça, avec un arsenal classique : «thématiques fédératrices», mini-campus spécialisés et, pour les entreprises, incubateurs, pépinières et hôtels d’activités.
Mais aussi avec des moyens moins banals, dont le déménagement «éventuel» vers le plateau de la partie de Paris-11 qui est à Orsay. Cette «relocalisation» s’accompagnerait de l’arrivée d’autres grandes écoles scientifiques qui «ont exprimé leur volonté de s’installer dans cet environnement», lit-on dans le dossier. Sont recensées l’Ecole des mines, l’Ecole centrale des arts et manufactures ou l’Ecole normale supérieure de Cachan.
Cette perspective a fait bondir les socialistes. Jean-Paul Huchon, président de la région, Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé des Universités et Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire de Cachan (Val-de-Marne), ville de Normale sup, ont réagi dans un communiqué commun dénonçant «un processus mécanique de concentration» et le déménagement de Paris-11 «faute d’avoir investi dans sa rénovation».
«Je l’ai dit à Fillon : c’est hallucinant que la région n’ait pas été consultée le moins du monde sur ce sujet», confiait hier à Libération, Jean-Paul Huchon, rappelant que la collectivité avait investi 250 millions en six ans sur Saclay. Quant à la «volonté» des grandes écoles de bouger, «ce n’est certainement pas vrai pour l’ENS de Cachan et il en est de même à mon avis pour Centrale et pour AgroParisTech». D’autres affrontements sont prévisibles côté transports. Christian Blanc invente une infrastructure toute neuve : un «métro automatique rapide» entre Massy et Versailles, qui «passera en souterrain sous le plateau». «Un ovni absolu, qui ne figure dans un aucun plan», réagissait hier Jean-Paul Huchon. Un bus en site propre lui paraît «largement suffisant pour le nombre de gens sur place».
«Ingénierie financière». La préservation des espaces agricoles du plateau, abondants, fâche aussi. Les élus de la communauté d’agglomération du plateau de Saclay (Caps), veulent que le projet respecte la préservation prévue de 2 300 hectares. Christian Blanc n’en «sanctuarise» que 1 800. Il a plaidé hier son approche «profondément écologique» et s’est dit prêt à regarder, «cadastre en main, avec les agriculteurs, s’il faut rajouter un peu». Avec les agriculteurs ? Huchon affirmait hier avoir «découvert qu’on était passé de 2 300 à 1 800 par la bande», sans contact officiel. Sur le plan général, le projet ne pioche pas une idée dans les travaux de la consultation internationale, pourtant lancée, en octobre 2007, par Sarkozy en personne, sur «le grand pari de l’agglomération parisienne», en cours au ministère de la Culture. Le dossier ne contient pas non plus une ligne de financement, malgré la taille de «l’investissement total, vraisemblablement de 2,5 à 3 milliards d’euros. Nous verrons comment rendre ces financements abordables à partir d’une ingénierie financière, de modèles qui ne sont pas des modèles français». La France, sur cette pratique, n’en est «qu’aux balbutiements», estime Blanc.
La tâche se révèle d'autant plus rude que Christian Blanc n'est pas seul à oeuvrer sur le terrain. On le dit même en butte à la résistance passive d'élus locaux et de certains ministres. Notamment de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, qui pourtant l'héberge en son ministère, et de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Tous deux seraient en revanche dans les meilleures dispositions vis-à-vis de Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Ile-de-France.
Christian Blanc ne se décourage pas pour autant. Lui, qui avait solennellement annoncé le 13 mai le lancement « vers la fin de l'année de deux projets structurants » pour la région, a, au vu de sa « feuille de route » initiale, quelque peu revu ses ambitions. Dans un premier temps en tout cas. Il n'en mentionne désormais plus qu'un : Saclay. L'aménagement de la plaine de France au nord-est et la création d'une voie express pour relier l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle au centre de Paris paraissent reportés à des jours meilleurs. L'Elysée confirme l'option. Le 6 novembre, dans un communiqué, Nicolas Sarkozy indiquait que le secrétaire d'Etat a présenté « le projet d'aménagement du plateau de Saclay et l'organisation retenue pour le piloter ». Objectif fixé : développer un « grand cluster [autrement dit un groupe ] scientifique de rang mondial » et « l'activité économique et industrielle issues des laboratoires exceptionnels rassemblés sur ce territoire ». Un projet de loi devrait voir le jour en janvier afin de favoriser la mise en oeuvre de ce chantier. Un « établissement public à la gouvernance spécifique », intégrant l'Etat, les collectivités territoriales, le monde scientifique et le monde économique sera également créé, une manière de « coiffer » la région, qui a ses propres projets.
Deux visions s'opposent, en particulier sur les transports. Christian Blanc envisagerait la création d'un métro qui passerait sous les étangs de Saclay. Jean-Paul Huchon, lui, préconise le développement de transports en site propre-lignes de bus ou de tramway sur voie réservée. A la région, on souligne que cette solution serait « vingt fois moins chère », le coût estimé du métro souterrain se chiffrant à 80 millions d'euros le kilomètre.
Extrait d'un article publié le 20/11/2008 N°1888 dans Le Point
Il est désolant de voir autant d'énergie dépensée sur un projet aussi mal conçu et qui a si peu de chances de voir le jour. Coûteux au moment où l'Etat n'a plus d'argent, centralisateur dans un contexte de décentralisation, bétonneur à l'heure de l'écologie. C'est surtout le mode opératoire qui est contestable. Les clusters se forment à partir d'interactions entre industrie et recherche. On aurait pu trouver mieux que le corps des ponts pour favoriser ces interactions (des entrepreneurs, des chercheurs, des développeurs). Ce n'est pas en créant des logements et des transports qu'on fait dialoguer industrie et recherche. Réciproquement, l'absence de logements et de transports n'interdit pas le dialogue et l'émergence d'un cluster. On devrait mieux regarder ce qui s'est passé dans la Silicon Valley pour savoir si ce modèle est reproductible sous une forme "planifiée". La recette de départ était basée sur des startups, sur la disponibilité de capital risque, la présence de beaucoup de jeunes cerveaux, l'ouverture à une immigration massive de cerveaux étrangers (dimension mondiale du cluster)... Puis vint l'effet boule de neige, les biotechnologies et les énergies renouvelables. La place du béton et du métro dans tout celà ? Néant. La place du génie, de la jeunesse, du capital risque, du marketing, dans le projet Blanc ? Néant. Blanc a tout faux.
Commentaire choisi (parmi tant d'autres) à propos de cet article
“Je voudrais que l’on crée une véritable Silicon Valley sur le plateau de Saclay”, déclaration du Président de la République en mai 2008, suivie des déclarations de Christian Blanc en novembre 2008. On ne peut bien sûr que se réjouir de cette ambition française, mais sait-on exactement ce qu’est la Silicon Valley et quels sont les objectifs qui correspondent à cette ambition d’égaler cette région particulière du monde ?
La Silicon Valley, qui d’un point de vue administratif correspond au territoire de Bay Area, s’étend sur une zone de 100km par 50km, représente 3,2 millions d’emplois et un PIB de 399 milliards de dollars. Ces chiffres sont évidemment sans comparaison avec le territoire économique du plateau de Saclay.
Passons sur ces problèmes d’échelle, et intéressons nous à l’ambition du projet du plateau de Saclay qui est de regrouper ce qui se fait de mieux en matière de recherche et d’enseignement supérieur en France voire en Europe ou dans le monde. Stanford University et Berkeley, les deux plus prestigieuses universités de la Silicon Valley, qui en compte cinq, sont classées en 2ème et 3ème position dans le classement international de Shanghai (la 1er étant Harvard). Pour trouver la première université française il faut descendre au 42ème rang, où l’on trouve l’Université Paris VI, … qui n’est pas sur le plateau de Saclay. C’est au 49ème rang que l’on trouve l’Université Paris Sud ! Certains contesteront le classement de Shanghai comme trop anglo-saxon et défavorable à notre système de grandes écoles. Regardons alors les montants qui sont consacrés à la recherche dans ces établissements. Les investissements publics et privés dans la recherche recueillis par Stanford et Berkeley étaient respectivement de 671 millions de dollars et 525 millions de dollars en 2004, quand l’Université de Paris sud dispose d’un budget de recherche de 66 millions d’euros!
Par ailleurs, alors que le dossier de présentation du projet de cluster scientifique et technologique du Secrétariat d’Etat chargé du développement de la région capitale met fortement l’accent sur la recherche, les aspects créations et financements de start-ups y sont beaucoup moins développés. Pourtant ce qui fait la force de la Silicon Valley c’est avant tout sa capacité à créer des entreprises dans les secteurs high tech et à transformer quelques unes d’entre elles en leaders mondiaux. D’après le Secrétariat d’État, il se créé 10 entreprises par an sur le plateau de Saclay !
La Silicon Valley ne se définit pas comme la première région du monde en matière de recherche mais comme la région qui domine l’ensemble des régions du monde en matière de capital investissement et d’entrepreneuriat «lead all regions in venture capital and entrepreneurship». Le territoire de Bay Area attire environ 35% du venture capital investit aux Etats-Unis, soit 9,5 milliards de dollars et voit se créer environ 4 000 entreprises high tech par an. Et tout ceci fonctionne alors que le territoire souffre de problèmes de transport considérables, que les coûts salariaux y sont parmi les plus élevés des États-Unis tout comme les prix de l’immobilier ! Ce n’est donc pas la création d’une ligne de métro et la construction de logements pour les chercheurs qui feront du plateau de Saclay la Silicon Valley européenne.
S’il est sans doute utile de regrouper et d’attirer les meilleurs chercheurs il est surtout urgent de faire venir des entrepreneurs et des investisseurs sur le plateau de Saclay crédit image Alifaan : http://www.flickr.com/photos/alifaan/2677816438/
A priori ton acteur est donc un représentant de l'Etat (en tout cas un "décideur" des hautes instances).
Je ne sais pas si tu étais dans la salle pour la présentation du Grand Paris, mais le discours de Christian Blanc t'aurait sans doute intéressé.
je n'ai pas précisé, mais j'imagine que ce même discours devrai sans doute est trouvable à partir de demain...
Enfin quelqu'un qui joue totalement le jeu sans chercher l'originalité et en plus en le prenant très au sérieux. BRAVO
Il faut très vite créer ton propre blog sous peine de ne pas trouver la place pour tes développements.