mardi 28 avril 2009

Huchon attend les annonces de Sarkozy sur le Grand Paris [ 27/04/09



Le président de la région Ile-de-France attendra mercredi et le discours du président de la République sur le Grand Paris pour vérifier que l'Etat et la région ont accordé leurs violons sur la question des transports collectifs. Un sujet qui oppose les élus à l'Etat.

Après sa rencontre avec le président de la République, Nicolas Sarkozy, le président socialiste de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a-t-il enterré la hache de guerre dans le dossier sur l'avenir des transports collectifs dans la région capitale qui oppose les élus à l'Etat? En témoignage de bonne volonté, M.Huchon se montre du moins prudent. "J'attend mercredi un discours qui permettra de vérifier que l'Etat s'engage à accompagner les collectivités locales et quand je l'ai rencontré jeudi, le Président de la République ne m'a pas dit +non+", a-t-il déclaré lundi en posant la première pierre de la future station de métro de la ligne 8, Créteil-Parc des sports. "Dans ce cas, ce sera un système gagnant-gagnant. Sinon, les collectivités locales prendront leurs responsabilités mais, sans l'Etat, nous ne pouvons pas être aussi efficaces", a-t-il ajouté, estimant que la région pouvait financer seule ses projets, à condition de recourir à l'emprunt, mais que dans ce cas le projet soutenu par la région et les collectivités locales serait livré avec un retard "d'environ quatre ans".L'Etat et la Région défendent en effet chacun leur projet de transport urbain autour de Paris. M. Huchon propose métrophérique ,un projet évalué aujourd'hui à 18,6 milliards d'euros à l'horizon 2020, tandis que le secrétaire d'Etat au développement de la région-capitale, Christian Blanc, soutient un projet de métro automatique reliant sous 10 à12 ans les futurs pôles économiques (Saclay, Orly, Roissy, La Défense), les aéroports et les gares TGV pour une facture estimée de 15 à 21 milliards d'euros. Le premier veut apporter une réponse aux difficultés de déplacements que subissent les Franciliens sur les infrastructures existantes; le second veut participer à la création d'un Grand Paris, avec un réseau de transport non plus centré sur la capitale, mais multipolaire. Le président de l'exécutif régional a estimé que les deux projets ne sont pas "incompatibles" mais il a également réaffirmé qu'il était aussi indispensable de traiter les urgences.

A savoir: "le désengorgement de la ligne 13 et du RER A". Pour Daniel Canepa, le préfet de la région Ile-de-France, les annonces de Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris "nécessiteront deux choses : la coopération et la cohérence". Pour sa part, Pierre Mongin, PDG de la RATP, a estimé que ces annonces seront "extrêmement importantes pour le développement et la compétitivité de la région", tout en assurant que ses priorités allaient à l'amélioration de la ligne 13 et du RER A. Il a assuré que la régie, avec notamment ses 1.200 ingénieurs, était "prête à mettre toute sa force" dans les projets que M. Sarkozy annoncera.

JEAN-MICHEL GRADT, Les Echos (source AFP)

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